JEUX DE MALICE ET D’OBSERVATION
Considéré comme un jeu de cartes, le bonneteau n’a d’autre but que de dépouiller un adversaire naïf (c’est pourquoi « bonneteur » est devenu synonyme de tricheur). En revanche, il forme un excellent tour.
Le bonneteur saisit d’abord une des deux cartes noires entre le pouce et l’index de la main droite, dans le sens de la longueur. Après l’avoir montrée, il saisit de la même façon la carte rouge, entre le pouce et l’annulaire. Il prend ensuite la dernière carte noire de la main gauche. Après diverses manipulations destinées à mettre les spectateurs en confiance, il soulève légèrement le médius droit : la carte noire, qui se trouve au-dessus, glisse alors. Ce déplacement étant effectué au ras de la table donne l’impression que c’est la carte rouge, placée au-dessous, qui vient de tomber. La main gauche dépose alors la deuxième carte noire à droite de celle déjà lâchée, puis la main droite passe au-dessus des deux cartes et vient déposer la troisième, qui est rouge, à l’extrémité gauche.
Tous ces mouvements sont faits avec une grande rapidité, et l’adversaire n’a aucune chance de deviner où se trouve la bonne carte, sauf si, de temps à autre, le bonneteur juge à propos de perdre. Bien entendu, celui-ci varie la position des cartes entre elles à chaque coup.