Aimer jouer et en être fier(re)
aux jeux de société
- « Trois ans après la loi sur les jeux en ligne, la gauche admet la nécessité d’un cadre régulé »
- Dispositions légales concernant les jeux d’argent
UN PEU D’HISTOIRE
Les jeux publics. Selon la croyance populaire, les dieux, sensibles aux plaisir de la table, devaient l’être aussi aux divertissements publics ou jeux. Chez les Grecs, les sacrifices représentaient bien un motif de leur institution; toutefois, les exercices dont ils se composaient établissaient entre les nombreuses villes sélectionnées une rivalité d’où le sentiment religieux était exclu. Ces grands spectacles n’étaient en réalité que des concours nationaux où chaque cité rivalisait dans ses promesses aux vainqueurs.
En Grèce, existaient quatre jeux solennels : Les Isthmiques, les Néméens, les Pythiques et les Olympiques.
L’interdiction faite aux femmes d’assister aux jeux Olympiques. Avant de combattre, l’athlète se frottait d’huile et s’avançait dans l’arène sans aucun vêtement. Il était défendu aux femmes, sous peine de mort, d’assister aux jeux olympiques, et même de passer l’Alphée pendant tout le temps de leur célébration. Cette défense fut si exactement observée, qu’il n’arriva jamais qu’à une seule femme, une spartiate de transgresser cette loi. Et encore cette femme nommée Callipatira était une Spartiate qui, ayant préparé son fils à combattre, avait voulu, sous un déguisement d’homme être témoin de sa victoire. Le cas fut jugé exceptionnel, et, traduite en jugement, la femme fut acquittée.
***
On ne part jamais au Casino sans l’espoir, ni la rose cachée au creux de son poignet. Un bracelet en fleur que Fédor lui avait acheté lors de son passage à Dresde. Elle était habitée Fedora. Lorsqu’elle gagnait les salles, les cheveux libres, le port altier, les yeux émerveillés, les surveillants la regardaient mais s’ils avaient été honnêtes, ils auraient confessé qu’un monstre l’habitait. « Oh ! ce n’est pas pour nous qu’elles sont là, ce n’est pas nous qu’elles aiment ! « . Silène faisait partie de la traversée. Mille euros prélevés au distributeur de billets. Il lui suffisait, sans aucun doute, avoir vu Fedor gagner la veille, ou tout simplement de s’ennuyer.
Les lumières environnantes, qui s’éteignent, se rallument et allument le cerveau. Au début du jeu, qu’on se la représente comme de jeunes enfants avec des ailes de papillon, riant, badinant avec grâce ! riant avec ses faux amis, les croupiers, non consciente du jeu dispendieux des bienfaits des casinotiers.. Elle vous aime Joci, vous êtes les dieux qui président à tous les agréments, ceux du corps et l’esprit. Vous formez avec Ris et Amours la cour de Vénus, et elle leur souveraine, vous ne la quitterez jamais.
Fedora commençait à miser dans la machine, le pot était encore plein. L’ambiance était sombre, elle ne voyait plus ses mains. Les Euros défilaient, le tas d’or s’était mis à baisser. Mais que de feux d’artifice dans cet endroit, elle aimait les étoiles et les fêtes ! vaincre un défi, la captivait. Un bonheur – absolu – lors d’une combinaison gagnante. Au dernier rouleau non aligné : « De quoi vous mêlez-vous ? ».
Mais l’argent se mit à filer et Fedora étincelait de fureur et de rage, le sol commençait à se dérober sous elle, dans l’ambiance rouge et noire du Casino, sa plénitude s’était décomposée sous ses traits de brune. Comme elle appelait les Dieux pour qu’ils lui viennent en aide. Vive Sparte où le dieu des ris et de la gaieté fut particulièrement honoré. Lycurgue lui avait consacré une statue. Le savait-elle ? les Lacédémoniens le considéraient comme le plus aimable de tous les dieux, celui qui savait le mieux adoucir les peines de la vie, les Thessaliens célébraient sa fête !. Le pot diminuait encore et encore, l’angoisse montait. Une ribambelle de chiffres animés dansaient encore autour des machines comme les lutins de la fin.
Non mais, quelle idée avait-elle eu de partir de chez elle pour ces maudites machines ? elles vont la tuer. Elle tremblait de frayeur. Il lui arrivait de serrer sa rose blanche … plus que neuf pièces immaculées, les dernières… si le jeu est beauté, gloire, bienfait inégalable qui conduit au plaisir, il est royaume des morts où règne le Dieu Hadès. Le pot était complètement épuisé.
La rose en bouton de son corsage ne s’était pas fanée juste fondue à celle de son poignet, dans le vert des tapis de velours. Ô toi, jeu de tous les hasards, générateur de satisfactions, mais aussi de peines. En Grèce et à Rome, les jeux publics avaient un caractère religieux. Ils apaisaient la colère des dieux, ou les remerciaient de leurs bienfaits. La fête était terminée. Méfiez-vous des apparences. Une âme pure demande à le rester. « Misère, j’ai tout perdu aujourd’hui, mais mon âme aussi ».
Sources : Inspiré de Commelin, mythologie grecque et romaine